Qu'est-ce que l'accès selon le principe de moindre privilège ?
- Glossaire IAM
- Qu'est-ce que l'accès selon le principe de moindre privilège ?
Le principe de moindre privilège (PoLP) est un concept de cybersécurité selon lequel les utilisateurs reçoivent un accès au réseau (on parle de privilèges d'utilisateur) juste suffisant pour accéder aux informations et aux systèmes dont ils ont besoin pour faire leur travail, mais pas plus.
Quelle est l'importance du principe de moindre privilège ?
Le principe de moindre privilège est essentiel, car le fait d'accorder des privilèges superflus à vos collaborateurs augmente la surface d'attaque de votre entreprise et, en cas de violation, facilite le déplacement latéral des pirates sur le réseau.
Voici les principaux avantages du principe de moindre privilège :
Réduction de la surface d'attaque
En limitant les privilèges d'utilisateur de chaque membre de l'équipe, vous restreignez les voies potentielles que les acteurs malveillants peuvent emprunter pour pirater les systèmes et les données.
Prévention des mouvements latéraux des acteurs malveillants
En cas de compromission d'un ensemble d'identifiants, le principe de moindre privilège empêche les acteurs malveillants de les utiliser pour se déplacer latéralement dans le réseau. L'acteur malveillant est limité aux seuls systèmes et données disponibles pour cet utilisateur, ce qui limite ses possibilités de diffuser des logiciels malveillants, d'exfiltrer des données ou les deux à la fois.
Réduction des menaces internes
Limiter l'accès selon le principe de moindre privilège permet également de réduire les menaces internes dues à des activités malveillantes, des erreurs ou des négligences commises par des collaborateurs de l'entreprise. Par exemple, le fait de n'autoriser que les administrateurs système à installer des applications empêche les utilisateurs finaux d'installer intentionnellement ou accidentellement des logiciels malveillants.
Renforcement de la conformité
L'accès selon le principe de moindre privilège est essentiel pour restreindre l'accès des utilisateurs aux données soumises à des obligations de conformité sectorielles et réglementaires, telles que la règlementation HIPAA (Health Insurance Portability and Accountability Act) et le Règlement général sur la protection des données (RGPD).
Quelle est la différence entre les notions de zero trust et de moindre privilège ?
Le moindre privilège et le zero trust sont des concepts de cybersécurité différents, mais étroitement liés. Le zero trust est un modèle de cybersécurité composé de 3 éléments fondamentaux, dont le principe de moindre privilège (PoLP) :
Présumer la violation Le zero trust part du principe que tout utilisateur humain ou appareil peut être compromis. Au lieu de faire implicitement confiance à tout le monde et à tout ce qui se trouve à l'intérieur du périmètre du réseau, le zero trust ne fait implicitement confiance à personne.
Effectuer une vérification explicite. Alors que les anciens modèles de sécurité, tels que le « château entouré de douves », étaient axés sur l'emplacement des utilisateurs finaux (à l'intérieur ou à l'extérieur du périmètre du réseau), le zero trust se concentre sur leur identité. Tous les humains et toutes les machines doivent prouver qu'ils sont bien ceux qu'ils prétendent être avant de pouvoir accéder aux ressources du réseau.
Garantir l'accès selon le principe de moindre privilège. Une fois connectés au réseau, les utilisateurs doivent avoir accès au minimum nécessaire pour effectuer leur travail et garantir leur productivité, pas un iota de plus.
Conclusion : s'il est possible de mettre en place un accès selon le principe de moindre privilège sans zero trust, l'inverse est impossible.
Comment instaurer l'accès selon le principe de moindre privilège dans votre entreprise ?
Voici quelques conseils pour réussir la mise en œuvre du PoLP dans votre entreprise.
1. Utilisez des solutions de gestion des identités et des accès (IAM)
La gestion des identités et des accès (IAM) est un terme générique désignant les politiques et les processus qui veillent à ce que les utilisateurs autorisés puissent accéder aux ressources du réseau dont ils ont besoin pour accomplir leur travail. Le principe de moindre privilège relève de la gestion des identités et des accès (IAM). Les solutions IAM se basent sur l'automatisation et les tableaux de bord centraux pour aider les administrateurs système à gérer les identités des utilisateurs et à contrôler l'accès aux ressources de l'entreprise, en particulier à ses systèmes et données sensibles.
2. Prenez des mesures de sécurité supplémentaires
Activez l'authentification multifacteur (MFA) pour ajouter une couche de sécurité supplémentaire afin d'éviter les violations de données dues à la compromission d'identifiants. L'authentification multifacteur exige de l'utilisateur qu'il fournisse au moins deux types de vérification avant de se voir accorder l'accès à une ressource du réseau. Par exemple, les distributeurs automatiques de billets demandent aux clients d'insérer leur carte bancaire, puis de saisir leur code PIN.
Ainsi, même si un pirate parvenait à obtenir un mot de passe valide, il ne pourrait pas l'utiliser sans authentification supplémentaire.
3. Procédez à un audit régulier des privilèges du réseau
Les privilèges du réseau doivent être revus régulièrement afin d'éviter l'accumulation de privilèges, c'est-à-dire le fait que des utilisateurs disposent de niveaux d'accès plus élevés que nécessaire. Les contrôles doivent également servir à s'assurer que tous les utilisateurs disposent de l'accès dont ils ont besoin pour faire leur travail.